jeudi 30 mai 2013

Les silences de la guerre

 
 Mon avis


..."L'ange du beau est terrible"

Durant la seconde guerre mondiale, deux êtres vont se découvrir, s'aimer et s'unir au nom de la vie. Mais lui est Allemand et occupe le pays ainsi que la maison de Glaoda, jeune bretonne à l'âme délicate mais déterminée à faire la guerre...à la guerre.

En revenant de ses études à Rennes, Glaoda retourner s'installer chez son père dans le petit village de Gwitalmeze (Ploudalmezeau, pour les Bretons qui me liraient !). La maison est chargée de souvenirs, d'odeurs et d'empreintes que sa mère a laissé avant de s'éteindre. C'est avec beaucoup de poésie que Claire Fourier nous présente les lieux, et pleine d'émotion j'ai découvert ma Bretagne d'une autre époque.

Ce n'est que quelques jours après le grand retour que l'étranger fait son apparition dans cette maison qui sera désormais une parenthèse à l'horreur qui fait rage, une touche d'humanité dans un monde (notre monde...) qui fait la guerre plutôt que l'amour. Ce roman n'est pas un simple récit de guerre, c'est une invitation à voir en l'Homme l'espoir d'un renouveau là où tout était vain, l'espoir d'un impossible qui semble se surpasser.

Parler, parler et s'abreuver des mots de l'autre devient leur énergie. Lui aime la peinture et la musique et c'est alors à travers ces échanges, que la vie prend sens dans un dédale de sons et de touches colorées, là ou le Beau n’existait plus.

J'insisterai sur les mots, ceux-là que l'auteur manie avec brio, pour nous offrir des moments de plaisir que j'ai capturé pour vous : « j'ai parfois pensé que nous avions été ensemble un poème vivant. Cela peut paraître exagéré. Alors je dirai seulement que ligotés par la guerre, nous avons fait, lui et moi, un immense voyage : Je n'ai jamais voyagé plus loin. Le temps de l'horloge ne dit rien du temps et les bornes kilométriques ne disent rien de l'espace. »

S'il fallait une note : 8,5/10
Titre : Les silences de la guerre
Auteur: Claire Fourier
nombre de pages
: 191
Edition, collection
: dialogues

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